Et non, nous ne sommes pas en vacances en Bretagne. Et ce n’est pas là-bas que nous les passerons cet été.
Mais, j’ai un petit lot de photographies des phares de cette région.
L’enfer, le purgatoire et le paradis
C’est ainsi que sont classés les phares par les gardiens. Les enfers sont ceux en pleine mer, sur un bout de rocher. Les purgatoires sont ceux qui se trouvent sur une île. Et, vous l’aurez deviné, les paradis sont ceux qui sont sur le continent.
Le Stiff, Ouessant
Bougie élancée vers le ciel
Les phares m’ont toujours fasciné, bougie élancée vers le ciel, à plusieurs dizaines de mètres de hauteur. Ils ont demandé aux hommes du génie dans différents domaines. Premièrement, celui de l’architecture et de la construction, afin qu’ils résistent aux éléments. Cela a parfois pris des dizaines d’années avant de les terminer. Deuxièmement, la maîtrise de la lumière avec cette invention géniale qu’est la lentille de Fresnel, concentrant la lumière dans un faisceau qui permet de voir le phare à des dizaines de kilomètres. Et, dernièrement, le codage lumineux en morse, pour savoir de quel phare il s’agit et permettant aux navires de se situer.
Créac'h, Ouessant
Il faut un peu de folie
pour faire un métier pareil
Et puis, il y a le gardien de phare, sa solitude pendant des semaines, ses peurs, son courage, son travail journalier pour maintenir le bâtiment en état. Il faut un peu de folie pour faire un métier pareil. Aujourd’hui, il n’y en a plus, les phares ayant été automatisés.
Les phares existent depuis fort longtemps, mais l’âge d’or, lui, s’est déroulé entre le milieu du 19ème siècle et la fin des années 1970. C’est un patrimoine extraordinaire et malgré les progrès technologiques de ces dernières années, il faut absolument les préserver, même si ça coûte cher.
En savoir plus :
Il m’en reste beaucoup à photographier, mon rêve étant Armen et Pierres-Noires, qui sont évidemment des enfers et donc difficile d’accès.
Si comme moi, vous aimez les phares, allez voir le musée des Phares et des Balises (très bon descriptif dans l’Express, 2013) qui se trouve à Ouessant au pied du Créac’h. Cette île est encadrée par quatre phares et les voir allumer et tourner la nuit est un fabuleux spectacle. Nous avons eu la chance d’y passer une semaine.
Au niveau la lecture, je vous conseille ARMEN de Jean-Pierre Abraham (Ed. Le Tout sur le Tout, 1967)
"Cinq heures. Ces heures m'ont paru vides. J'écrirais bien n'importe quoi. Je suis monté plusieurs fois dans la lanterne, et j'ai tourné lentement avec le feu, m'appliquant à demeurer dans la zone d'ombre, derrière les trois panneaux éblouissants. On ne peut être plus invisible."
Armen - Jean Pierre Abraham
Nividic, Ouessant
Et pour ceux qui sont amoureux de la mer, il y a “Les travailleurs de la mer” de Victor Hugo, qui se déroule à Guernesey, île anglo-normande. Un immense classique d’une force incroyable.
Image prise dans Google
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