Fox India deux fois – Breizh aerial magic trip – Partie 2 sur 2 – 5 au 6 avril 2018

INTRO
PARTIE 1
PARTIE 2

4ème jour, jeudi 5 avril     “Breizh perfection”

Saumur (Indre et Loire) – Belle-Île (Bretagne)
08h42 lt – 10h32lt
durée du vol : 01h50

Tout le monde est debout à 06h30 pour prendre le petit déjeuner à 07h00 ! C’est tôt. Tu parles de vacances. Je finalise les derniers préparatifs du vol et dépose un plan de vol.

Nous partons pour l’avion à pieds, mettons les bagages à bord, faisons le pre-flight et sommes prêts, Ô miracle, à 08h30. Le ciel est nuageux et le plafond pas très haut.

Deux TBM 700 de l’armée de l’air atterrissent et se parquent devant la tour. Nolan a envie de voir les avions de près et se fait inviter par un militaire pour visiter l’un d’eux.

Nous décollons plein ouest avant de virer pour Angers. Nous montons à 4500 pieds et sommes juste 300 pieds sous des nuages morcelés. C’est magnifique, mais j’en ai un peu marre. J’ai envie d’être sous le ciel bleu. Nous contactons Poitiers Info pour ouvrir le plan de vol et c’est toujours aussi calme sur la fréquence, ensuite Nantes info ou la radio crépite. Enfin, nous virons en direction de l’ouest et nous passons les derniers nuages. Tempête de ciel bleu. YES !

Nous passons sur Rennes Info qui ne trouve pas mon plan de vol ?!  C’est un peu incompréhensible. Les systèmes ne sont pas reliés ? Étonnant !

CartaBossy 2018

Nous retournons sur Nantes Info à l’approche du golfe du Morbihan. C’est juste extraordinaire. La contrôleuse demande nos intentions. Voulons-nous traverser la zone D entre la côte et Belle-Île ? Nous pourrions le faire pour survoler Houat, mais je décide de passer par la Trinité sur mer, CARNAC et Quiberon.

Nous descendons sous les 3000 pieds pour rester sous la TMA de Lorient, entamons notre vol  au-dessus de la mer et commençons notre approche sur Belle-Île. Je passe sur la fréquence de l’aérodrome, je le survole pour déterminer la piste en service. Le vent est plein travers. Je choisis la 24 et entame mon circuit. La piste fait 600 mètres de long. Je pose assez rapidement l’avion au sol pour ne pas être embarqué par le vent de travers. Une femme m’indique le parking, mais je ne la comprends pas. Elle descend de la tour pour nous aider. En fait, elle voulait nous éviter de parquer dans l’herbe, le terrain étant détrempé par les pluies diluviennes des deux derniers jours.

Nous devrions rester deux heures pour pouvoir revenir à Vannes avant la fermeture de l’aérodrome.

Nous nous enquérons d’un petit bistrot pour aller boire un verre et marchons 20 minutes vers le village de Bangor. Nous sommes tellement bien, que nous trouvons dommage de ne pas rester plus longtemps sur Belle-Île. On mange sur la terrasse d’une pizzeria pour midi et décidons de rester sur l’île pour l’après-midi, quitte à rentrer tard à Vannes. La serveuse nous donne une carte de l’île et nous voyons qu’il y a une magnifique ballade à faire depuis le village en direction de la plage de Kerel. Nous voilà partis pour trois heures de ballade.

C’est juste magique. La nature est luxuriante. Nous passons par un petit vallon et arrivons à la plage. La marée est basse. Le gosse est heureux et va creuser des trous dans le sable. L’eau est super froide, mais ça fait du bien. Quelle balade !

Entre-temps, je décide que nous irons finalement à Quiberon et non à Vannes (trois jours que je les appelle pour annoncer notre arrivée). Je téléphone à  l’aérodrome pour avoir quelques infos. Pas de souci pour laisser l’avion durant la nuit. Il y a des câbles au sol devant la tour. Rendez-vous est pris avec Maguy pour être là-bas à 17h00.

Nous retournons à l’aérodrome de Belle-Île. Emmanuelle discute avec deux pilotes d’un PC12 qui vient de poser. Apparemment, l’approche n’a pas été académique avec le vent de travers, car ils nous en parlent. Elle a aussi été marquée par leur atterrissage.

Les pilotes décident de rester pour la nuit et doivent parquer leur avion à côté du nôtre. À cette fin, ils doivent mettre le moteur en marche et reculer l’avion en marche arrière. Le commandant invite Nolan à prendre la place du copilote et lui indique les commandes pour démarrer le moteur. Le commandant propose à Nolan de pousser la commande des gaz, mais il la pousse un peu trop énergiquement et l’avion part vite en arrière. J’ai un peu peur, car l’avion s’arrête tout au juste au bord de l’herbe. Un peu plus et il serait resté coincé.

Néanmoins, tout s’est bien passé. Quelle expérience pour lui !


Belle-Île (Bretagne) – Quiberon (Bretagne)
1652LT – 17h17LT
durée : 00h25

Départ pour Quiberon. Nolan prend la place avant et s’endort au bout de 3 minutes pour un vol de 13. Passage par le phare de Gouffran, vol le long de la côte, la pointe des Poulains et direction la mer. Nous passons au-dessus de l’aérodrome de Quiberon pour déterminer la piste en service. Le vent est fort, mais dans l’axe de la piste 11. Intégration du circuit, passage au-dessus du port, survol du village, approche finale et tout à coup dans les 300 pieds au-dessus du sol, de fortes turbulences non prévues. Magali s’accroche derrière, car ça secoue ! Mon fils, lui, dort !  Atterrissage un peu sportif et roulage au parking au pied de la tour. Maguy est déjà là et nous attend.

SkyDemon

Elle nous a concoctés pour le repas du soir,
de magnifiques langoustines !

La préparation des vols pour le lendemain me prendra pas mal de temps, mais le retour s’annonce magnifique.


5ème jour, vendredi 6 avril      “Breizh Over”

Quiberon (Bretagne) – Châteauroux (Indre)
10H14LT – 12h32LT
Durée : 02h18

Et voilà, c’est déjà l’heure du retour. Nous décollerons à 10h00. Le ciel est légèrement voilé. Mon seul souci serait une entrée maritime, donc un brouillard côtier, mais il n’en est rien. Retour par le golfe du Morbihan et même chemin qu’à l’aller, sauf que nous ne nous arrêtons pas à Saumur cette fois-ci. Il fait chaud dans l’avion, car le soleil nous tape directement dessus.

Il a deux Antonov 124 à Châteauroux. Nous assisterons d’ailleurs au décollage de l’un d’eux. C’est vertigineux, car on a l’impression qu’ils vont très lentement au moment de quitter le sol. D’ailleurs, ils prennent un temps fou en bout de piste avant de mettre les gaz.

Nous faisons le plein d’essence et déjeunons sur l’herbe (on nous fera rentrer dans l’aérogare, parce que c’était, semble-t-il, interdit).


Châteauroux (indre) – Bellegarde (ain)
14h14LT – 16h21LT
Durée : 02h07

Les zones R à l’est de l’aérodrome sont activées et nous devrons donc les contourner par le sud. Le décollage devrait se faire en 03, mais la tour nous propose un départ en 21 pour une sortie plus directe en partant du point C. Il y a encore 1600 mètres de piste. Cela ne pose donc pas de problèmes.

Après le décollage, j’essaie de contacter Poitiers Info, mais je n’ai aucune réponse. Je fais plusieurs tentatives, rien !  Au bout d’un moment, un avion propose de faire le relais. C’est sympa et parfait. Je décide de passer rapidement sur Clermont info, même si je ne suis pas encore dans leur zone. Ça marche. Du coup, ils nous prennent en charge. Nous passons au sud de Moulin à 5500 pieds QNH et contournons Saint Yann. Nous avons, depuis le Massif central, une vue extraordinaire sur le Mont-Blanc et les Alpes.  Je n’ose imaginer la distance de visibilité que nous avons en cette journée. Nous passons sur Lyon info jusqu’au lac de Nantua et pour finir je passe sur la fréquence de Bellegarde.

Il y a beaucoup de monde. Un avion est en approche par le sud et devrait arriver exactement en même temps que nous sur Bellegarde. Un ULM est aussi dans le circuit. Nous survolons les installations à 3400 pieds, croisons un Cessna 172 qui passe 200 pieds en dessous de nous et intégrons le circuit avion pour la piste 18. Je vois l’ULM dans le circuit basse hauteur, qui nous dépasse et qui fait une drôle d’approche, avec un virage hyper large de la base à la finale, ce qui pourrait engendrer un virage engagé. Cela me semble très dangereux. Nous atterrissons tout en douceur. Encore une petite heure pour ranger et nettoyer l’avion et … finir la partie administrative.

Et voilà, ce fut un magnifique voyage avec plein de surprises.


Retours d’expérience :

C’était la première fois que je faisais un tel voyage à travers la France. Ce n’était pas plus difficile qu’aux Etats-Unis, même s’il y a quelques différences. Les espaces aériens sont très concentrés. Il faut être vigilant au niveau des activités militaires et des Notams. Les contrôleurs sont très aidants et ils assurent une très bonne sécurité. On change aussi souvent de fréquences et ça va vite. Je les ai toutes notées dans mon log. Ça m’a permis de contacter Clermont Info en avance lorsque je ne recevais pas Poitiers. J’ai fait des plans de vol via Olivia. Ça a marché et j’ai pu les ouvrir après le décollage, mais étrangement tous les centres de contrôles ne les ont pas reçus.

J’ai appelé le Bria le jour précédent pour avoir tous les Notams et autres informations nécessaires et consulter le site du SIA. Attention, quand on planifie une heure dans le système, seul les Notams actifs à l’heure prévue sont mentionnés, alors qu’il est bien de savoir tout ce qui se passe toute la journée dans la zone de vol. Le service sur les aérodromes est très aléatoire.

Sinon, je me suis senti à l’aise et en sécurité tout au long du voyage. L’avion a été parfait. Je n’ai pas eu de mauvaises surprises, sauf au niveau météo, mais ça fait forcément partie du voyage.

J’applique toujours ma méthode, planifier le plan A (le parcours), le plan B (la diversion) et être prêt à affronter un plan C (l’imprévu).

Remerciements :

  • Nicolas, B&B L’améthyste
  • Allô Saumur Taxi
  • Emmanuelle Brisset, pour son accueil chaleureux à l’aérodrome de Belle-Île
  • Maguy, pour les langoustines et l’hébergement.
  • Yann Bernard, Michel Rousse et Noël Jacquet pour leurs conseils avisés.
  • L’aéro-club de Bellegarde.
  • Mon épouse, Magali, mon fils, Nolan et notre chien, Tchaï pour avoir été de parfaits passagers et souvent de très bons copilotes.

Matériel utilisé pour la navigation :

  • Un iPad mini 4 muni du logiciel SkyDemon avec une attache pour l’accrocher sur la cuisse.
  • La CartaBossy 2018 avec les tous les cheminements écrits dessus.
  • Le guide VFR France 2018 et le guide Météo
  • Les cartes VAC de tous les terrains se trouvant sur les différents trajets.
  • Un log papier pour chaque trajet avec tous les points de cheminements et toutes les informations importantes (fréquences, ATIS, calcul des fuels, prise de décision, etc.).

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Marc Schwartz

Formateur d'adultes, diplomé de l'Université de Genève. Licence de pilote professionnelle américaine sur avion et hélicoptère. Licence de pilote privé avion européenne et licence ULM.

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